samedi 30 janvier 2010

Malaise 45

Trois étudiants se retrouvent au nouveau Presse Café de leur ville natale. Ça fait différent et c'est plus paisible que le fameux Tim. Malgré la sélection quelconque de musique, ils arrivent à se concentrer.
La dame travaillant nouvellement à ce café manifeste sa joie de voir des étudiants dans son commerce.

«Vous êtes-tu bien ici hen!
- Ah oui pas pire, hmm, oui...  répondirent-ils manifestement mal à l'aise.
- Vous êtes-tu au Cégep vous là?
- Ah non à l'université
- Ah ben hen. Moé j'ai pas étudié assez longtemps pour faire la différence, dit-elle finalement en s'éloignant, feignant d'avoir à nettoyer les tables plus loin.» 

Crystal Mett

Au bar le Crystal, il y a des luminaires en crystal. Des rideaux glamours. Des gens laids. Des drinks gratuits avant minuit. Un 40 onces pour les groupes V.I.P. de plus de 15 personnes. La toune de l'UQAM.
I got a feeling
'Cause tonight's gonna be a good night
Il faut faire attention à l'entrée. C'est glissant. Heureusement qu'il y a un tapis rouge pour les filles qui sortent en talons hauts, ou en béquilles.
La population entière de la ville semble s'y diriger pour profiter du nouveau concept, mais ça ne vaut pas la peine. C'est une façon de trop boire pour oublier comment c'est désagréable la vie ici.
Les militaires pullulent. Les chemises blanches trop grandes et ouvertes sur un t-shirt sans goût sont la grande mode dans ce club. La casquette rajoute beaucoup de style. C'est évident.
La meilleure chose à faire c'est de boire au Crystal, porter fièrement l'estampe, vers minuit se diriger au Metric Bar et profiter de leur estampe aussi, mais cette dernière est rarement estampillée au complet. Ensuite on peut danser avec du crystal meth (MET) sur les poignets.
Ceci étant, il faut faire attention aux jeunes couples nouvellement formés qui rompent, car il y a aussi des filles déplaisantes mais surtout bébé qui vont semer la pagaille. C'est moins drôle.

vendredi 22 janvier 2010

Josephine and Micheal


Smooth Night With Jonny's Guitar by the Famous Josephine and Michael Cool Jazz Band

Vraiment, C'est à ne pas manquer. Ils sont incroyablement bons et talentueux!

mercredi 20 janvier 2010

Proudly working at Proud

Il y a un an, une anglaise détraquée et enragée contre la vile, comme beaucoup trop de gens à Londres, a déversé sa rage sur une gentille barmaid inoffensive. Déverser est un bien faible mot, lancer, garocher, pitcher seraient des verbes plus appropriés. En effet, la petite pitoune en avait assez d'attendre, c'est surement pourquoi elle faisait la file entre deux barmans...
Elle se fait finalement servir par le sympathique Damian, aspirant comédien à surveiller soit dit en passant. Seul hic, sa collègue semble avoir un problème avec le fusil à coke qui gicle de l'eau pétillante dans un rayon d'environ  un mètre à la ronde. Oh mais non! Pour qui se prend cette barmaid à l'accent français pour lui salir sa robe de princesse achetée pour l'occasion spéciale qui est de sortir au trendy bar Proud un samedi soir achalandé? Bitch!
L'anglaise en furie pris donc son élan et lança son Whisky'n coke (sans le verre heureusement) au visage de la canadienne avant de prendre ses jambes à son cou. Après tout elle venait de gaspiller 5,60£ pour attaquer une des membres du staff... et puis les bouncers avaient l'air assez féroce!
La victime ne comprit ce qui s'était passé que lorsque ses sens reprirent fonction. L'odeur, du Whisky et le pétillant du coke... Les yeux lui brulaient à un degré intolérable puis elle commença à jurer en bonne québécoise. Les «osti», «tabarnak», «câlis» et compagnies s'enchainèrent au point d'inquiéter le gérant du Bar, l'italien qui n'avait pas été témoin de la scène.
La vue revint tranquillement. La douleur quitta au bout de 45 minutes. Le maquillage état fichu. Et la coupable portée disparue à jamais.

mardi 19 janvier 2010

2012

À quoi bon se remettre en question et s'en faire pour des futilités? Les erreurs du passé, le présent parfois compliqué, le futur incertain. Inutile. La fin du monde arrivera bien assez vite.
Maintenant que c'est un fait connu, vérifié et vérifiable, ne reste plus qu'à y croire et axé sa vie en fonction.

Recette simple d'une vie heureuse:
Une pincée de: «Vivre au jour le jour. Vivre au jour le jour. Vivre au jour le jour»
Mélanger dans un grand bol vide, comme par exemple une boîte cervicale.
Répéter religieusement plusieurs fois par jour.

dimanche 17 janvier 2010

44 Malaises

Les malaises MySpaciens furent un moment délicieux. Premier contact réel avec le monde du web. C'était sans prétention (parce que maintenant il y en a beaucoup), mais c'était aussi très mal écrit et pas si agréable à lire.
Quoique certains textes sont encore un peu drôles.
Comme celui du 7 décembre 2007.


Jeudi 6 Décembre était le jour fatidique où je devais remettre 2 travaux d'une trentaine de pourcent chacun (et j'ai réussi!), mais cette journée était aussi celle de mon dernier cours de La guerre et la paix dans la pensée politique. Cours super intéressant, mais très exigent, soit dit en passant.
Mon prof arrive tout vêtu de jeans (chemise trouée incluse), comme lui seul ose faire à l'université. Il avait invité un collègue pour nous donner une conférence (pour donner son cours à sa place). Le sujet était l'anarchisme, le projet politique.
Le conférencier est donc là, dans un coin de la classe, en attendant le début du cours. Genoux plié, pied accoté au mur, une tasse (de Noël!) de café à la main , tout vêtu de noir, skinhead, il est là à nous observer, le regard menaçant. Moi j'avais peur. Steph à coté de moi aussi!
Il commence finalement, regardant le bureau du prof avec son regarde tueur. Déjà là, c'est pas hot. Il nous regarde même pas. Quoique avec  lui, je préférais qu'il me regarde pas dans les yeux!
Ses premières paroles furent:
«Oui Stéphane vous a dit qu'on s'était connu à l'UdeM. Ben aujourd'hui, 6 décembre, à quelques heures de différence, ses étudiants étaient eux aussi en fin de session...» haha oui on trouve ça drôle, mais il poursuit, tjrs en voulant tuer quelqu'un avec ses couteaux dans ses yeux. « ...et c'est là qu'un gars est entré dans une classe et a fait sortir tous les gars. Il trouvait qu'il y avait trop de fille à la polytechnique, c'est-à-dire 18%, c'est vrai que c'est beaucoup. Bref, il a tiré avec son gun sur les filles toujours assises dans la classe. 14 filles sont mortes en tout. Aujourd'hui y'a 24% de filles à la poly, c'est de l'histoire du passé l'inégalité là bas.»
Y'avait un froid généralisé dans la classe, causé par le fait que tlm avait oublié la date du drame de la polytechnique, mais aussi par son cynisme pure et condensé.
Bref, il donna son cours sur l'anarchisme, qui était très intéressant. Mais cette fois-ci il nous regardait, il avait l'air moins méchant, mais tjrs aussi cynique. Je sais pas son nom ni les cours qu'il donne, mais j'ai eu envi de faire un bac en sc. po pour l'avoir comme prof!




Peut-être certain ont déjà entendu cette histoire, ou peut-être même reconnaitront-ils le prof en question, mais bref. Le rêve de faire un bac en sc. po et de l'avoir comme prof sont exaucés. Le hasard fait bien les chose par fois.

vendredi 15 janvier 2010

La soirée du Hockey, avec M. Le Sénateur

Pour une raison quelconque, le débat du féministe résonna. L'ex-bridiste se disait anti-féministe, voire même masculiniste. Et c'est là que le déclic se fit. Pas besoin de militer pour être féministe. Suffit de croire en la cause.
C'est ainsi que la fille, boycottant nouvellement les brassières (pour des raisons pratiques et non pas féministes ni économiques) se lança dans une longue argumentation. Elle ne fit pas changer d'avis l'ex-bridiste, mais elle se mérita des compliments pour sa bonne répartie et ses opinions débattus aisément et efficacement.
Ce n'est que plus tard, toujours sans vraiment être consciente de la cause, elle se prouva à nouveau. Cette fois, contre le simili marseillais, et ce, à coup de poing et de pied sur la scénette du petit bar achalandé. Bien que le mec l'eusse fait tomber par terre de tout son long, elle le maîtrisait, une main à la gorge et l'autre sous l'aisselle (point de pression! point de pression!). L'immense bossboy dû occuper le rôle de bouncer un instant, mais ce fut inutile. Le simili marseillais s'avoua vaincu, à la grande surprise de la nouvelle féministe. La testostérone dans l'air descendue d'un cran et tous reprirent leur conversation comme si rien ne s'était produit.

«T'es comme un gars manqué!
-Ouais, mais si j'avais été un gars, j'aurai été aux gars...»

mercredi 13 janvier 2010

janvier; saison morte

Il faisait froid. De beaux gros flocons tombaient paisiblement sans sembler se soucier d'où ils attérriraient. Un mélange de glace, de neige fraiche et de gravier craquait sous les pas des passants.
Armée de CV à des fins professionnels et de sa coloc pour le support moral, elle parti arpenter les rues avoisinantes.
Bars, restaurants, cafés, magasins de vêtements, tout peut faire l'affaire, l'important est de payer son loyer et ses dépenses personnelles. Quoiqu'une fois arrivée en avant du commerce en question, c'est autre chose. Ce bar est trop louche, ce restaurant trop huppé, ce café peu payant, et pourquoi vendre des vêtements?
Et le froid. Le vent glaçait ses joues. Ses doigts ne pouvaient plus sortir de ses poches de manteaux où ils étaient un peu plus au chaud. Ses orteils donnaient l'impression d'avoir enflés au point de ne plus jamais pouvoir ressortir de ses bottes. Ses cuisses frottaient sur ses jeans moulants. La pause café devenait impérative. Un bon cappuccino dans une tasse de verre. Le lait chaud au fond, le café au centre et la mousse au dessus. Représentation géante des cappuccinos maisons de Lack of Sound.
Une fois les pieds ayant repris leur format régulier, la recherche pouvait reprendre son cour.
Une belle heure de marche, très peu concluante. Mais vendredi ça recommencera de plus belle et cette fois les résultats seront en conséquence. Promis juré craché.

mardi 12 janvier 2010

Un premier A de vie universitaire, ça se fête non?
En tout cas ça motive à continuer. À errer d'un local à l'autre pour annuler un cours, s'en faire créditer un autre, payer ci, imprimer ça, voir une conseillère, puis café-cigarette... C'est compliqué la vie d'étudiante cool.
Compliqué, parfois valorisant. Mais à quoi bon? L'enseignement; le journalisme; la présidence du monde entier? Ou simplement la SDFerie.

jeudi 7 janvier 2010

La clé du bonheur

La vie est simple après tout. Il ne suffit que d'arriver à oublier les questions sans cesse chavirant l'esprit. Il faut les abolir. De cette façon, tout devient simple. C'est comme être idiot. Mais être totalement idiot peut être traitre, car l'idiot moyen ne réalise pas à quel point il est heureux. Ainsi, une vie heureuse se résume à être brillant, tout en sachant se comporter comme un idiot.
Les sentiments rendent malheureux. Ils sont porteurs d'une quantité incroyable de questions malheureusantes. L'idéal est de savoir vivre les émotions positives telles la joie, l'amour et ainsi de suite, tout en bloquant les sentiments négatifs. Cela dit, un tel exercice réside en une quasi impossibilité d'exécution.
L'humain, se caractérisant en autre par ses émotions, est donc un animal perpétuellement malheureux. À moins d'être un de ses humains surdoués dans un domaine non gratifié dans les écoles communes.

dimanche 3 janvier 2010

C'est l'histoire d'un anglais

Il tomba amoureux au mois de février, d'une jeune voyageuse. Comme elle repartait à la fin mars, il attendit patiemment son retour à Londres en mai. Malheureusement ce ne fut que pour une courte journée qu'elle accepta de le revoir.
Monsieur planifiait également voyager. Son idée était toute faite. Il irait voguer sur les mers des caraïbes à bord des bateaux qui accepteraient de l'engager. Il rêvait d'être un sea gypsy. Mais avant il devrait faire un tour à Montréal, revoir la jeune femme de ses rêves.
C'est en juillet qu'il atterrit à P.E.T. Il faisait chaud, beaucoup plus qu'il ne l'aurait imaginé. Ils étaient contents de se retrouver. Ailleurs mais les mêmes. Enfin presque. Elle travaillait beaucoup, lui visitait seul les rues de la métropole. Elle le sortait dans les festivals, restaurants et bars, lui comptait minutieusement ses sous même si le taux de change le favorisait ridiculement. Elle parlait français la plupart du temps, avec amis et collègues, il ne connaissait rien de cette langue de grenouille.
Au bout de dix jours, cette histoire prit fin. C'était parfait ainsi. Il reprochait aux montréalais de parler trop français. Il ne voulu rien manger d'autre que les fameuse beans aux tomates sur des toasts accompagnées de cheddar. Elle était épuisée de ses longues journées où travail et sortis s'étaient toujours rapidement enchainés. Lui était déstabilisé. Au bout de dix jours, cette histoire prit fin, et c'était pour le mieux.
L'anglais refit donc le chemin vers Londres où il resta quelques temps pour mieux repartir.
La mer des Caraïbes s'avéra plus belle que dans ses rêves. Le soleil plus fort qu'à Montréal, les gens plus amicaux que chez lui, la vie plus légère.
Il voga longtemps à bord du bateau où il se fit engager. La vie était belle, mais son esprit ne pu rester à bord très longtemps. Ses pensées ne convergeaient que sur une chose: la femme de sa vie. Elle était loin. Elle était belle. Elle était tout ce dont il désirait.
Avec les jours, la mer devint difficile à côtoyer, le soleil brulant, les nuits porteuses de cauchemars, le travail difficile. Ses pensées s'enfuirent alors définitivement au nord du continent américain afin de caresser en rêve la seule femme qu'il n'eut jamais aimé.
Au nouvel an, une seule résolution lui vint à l'esprit. Il lui fallait retrouver cette jeune fille, et pour lui plaire, apprendre le français. Il irait habiter avec elle. Vivre à ses côtés. Parler sa langue. Ils ne feraient alors plus qu'un.

Au matin du premier janvier, la canadienne pris connaissance de son courrier machinalement en buvant son premier café de l'année. Elle fut alors contente de recevoir des nouvelles de son ami anglais. L'histoire d'amour étant terminée, elle était prête à entretenir une amitié à longue distance. Quelle fut sa surprise en lisant les dernières lignes. Il faisait la promesse d'aller la rejoindre au cours des trois prochains mois, et ainsi ils pourraient vivre la vie heureuse dont ils ont toujours rêvée.
«Il a réalisé qu'il ne pourrait ni parler espagnol, ni vivre comme Jack Sparrow, pauvre mec. Il ne sera malheureusement pas plus heureux chez des francos. Il faut lui faire de la peine avant qu'il n'entreprenne sa grande aventure par ici où son coeur se brisera pour toujours.»
Ce n'est cependant pas évident de briser volontairement le coeur de quelqu'un.

samedi 2 janvier 2010

Have a GoodYear!
En espérant que vous souhaitiez avoir un pneu!