Je retourne tranquillement à «la vie normale».
J'ai un emploi. Je fais des drinks et je verse des bières que les clients ont commandés préalablement aux serveurs. En résumé, je travaille comme au Proud, sans les clients, sans les boss chiants, sans me faire menacer à chaque jour de perdre mon emploi, sans shots de sambucca, sans une robe noire sexy, sans anglaises capricieuses, sans anglais qui cruisent; MAIS avec beaucoup de tips, avec le respect de mon boss et des autres employés, avec une reconnaissance constante de mes efforts et de mon application à la tâche, avec tout le grand bar pour moi et moi seule. Bref, c'est comme Proud, mais en mieux.
Comme disait Mimi, le retour d'un long voyage est difficile. Tu reviens chez toi en pensant enfiler de vieilles pantouffles, mais tout a changé un peu. Ce n'est pas incomfortable, mais... Tu regarde alors autour de toi, tu vois le système qui roule, mais tu n'en fais pas partie. Trouver un emploi est donc une des premières tentatives de réinsersion dans ce système.
Voilà donc ma première tâche de vie Montréalaise d'accomplie. Je devrais me réjouir à la follie alors. Reste que je ressents un grand vide.
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