jeudi 6 janvier 2011

Camus, sors de ce corps !

Il faut bien faire un grand ménage pour retrouver dans le barda d'une minuscule chambre un début de texte qui aurait plutôt bien servi un travail de session. Cette foutue intro qui fut impossible à écrire et qui se termina par un ébauche des plus classique d'une mise en situation aurait pu être sauvée grâce à ces quelques lignes retrouvées deux mois plus tard. C'est peut-être pour ça que plus personne n'écrit à la main, sur le coin d'une table. 
Vaut mieux rendre ces lignes d'une quelconque utilité, alors les voilà en version originale.

Choisir de ne pas prendre part au débat politique, c'est politique. Aborder un thème plutôt de telle ou telle façon, voire ne pas l'aborder, c'est politique. Ce qui au final peut vraiment déterminer sa nature, c'est l'intention. "Je choisie d'éviter le sujet parce que." C'est en prendre conscience. Mais si l'auteurE n'y pense pas, n'y réfléchie pas en prenant sa plume et en inscrivant la première lettre de son texte sur une serviette au coin d'une table, rien n'y personne ne peut lui en vouloir ni le/la juger. C'est ce qui rend la chose difficile. Camus voulait-il faire de la ou du politique à travers son oeuvre? Probablement lui seul aurait pu répondre à cette question. Peut-être ses fréquentations de l'époque en disent long, Sartre, de Beauvoir, mais peut-être aussi le choix de ses médiums d'expressions peuvent aussi parler d'eux-mêmes. Pourquoi avoir choisi Meursault au lieu d'un "Je" exprimant la pensée de Camus lui-même? Dans cet ordre d'idée, serait-il alors inutile et inapproprié d'étudier et de sacrifier quarante-cinq heures de cours à Camus dans le cadre des sciences politiques?

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