mardi 11 mai 2010

Du pain et des jeux

À force d'écouter les nouvelles, on finit par en connaitre beaucoup plus au sujet du Hockey que l'on voudrait. Ça va, ça parait bien quand on regarde une game avec une amie et son ami. Lui il capotait. De bonheur de voir le premier but du match compté par Cammalleri; de contempler un joli but du méchant Crosby; d'admirer les arrêts du fantastique Halak; d'assister en direct à une autre victoire de son club, de prévoir avec succès les trois étoiles décernées aux Canadiens. Mais comme c'était déprimant d'être dans un petit bar avec deux néophytes, une machine à pop-corn défectueuse et une bande de soûlons malpolis, les petites filles ont tout fait pour paraitre aussi fans que leur ami. Ça a marché. Tant mieux pour lui.
Là où ça n'allait plus du tout, c'est l'après match où chaque voiture sans exception traversait le quartier latin en klaxonnant. Tout le monde en discutait avec enthousiasme. L'esprit général était à l'espoir et à la joie. Et c'est le moment de prêcher pour sa paroisse: mais si c'était la même chose pour la politique? Il y aurait dix fois plus de monde dans la rue pour contester. Il y aurait de centaines et des centaines de conversations à ce sujet et d'analyses d'amateurs, qui, qui sait, pourrait faire changer les choses. Il y aurait des fans avec des gilets des partis politiques, avec écrit dans le dos LAYTON ou KHADIR. Il faut toutefois arrêter de rêver, les gens aiment que leur gouvernement leur fournisse le pain et les jeux, rien de plus. C'est simple et efficace...

1 commentaire:

JudithBél a dit…

Faits inusités:
-Le Canadien n'a pas de capitaine... Faut croire que ça aide peut-être.
-Jaroslav Spacek est Tcheck, et Jaroslav Halak est né à Bratislava, et serait donc aujourd'hui Slovaque. Mais ils portent le même prénom et ont tout deux eu des étoiles hier
-Le hockey et l'impro ne fonctionnent pas de la même façon pour distribuer les étoiles. En impro c'est plus gentil, l'équipe perdante va quand même se voir décerné une étoile. Le hockey c'est trop compétitif on dirait.