lundi 7 février 2011

Wavves, y'étaient bons, vraiment.

Excellente raison pour ne pas s'improviser critique de concert : parce qu'il y a des gens qui le font professionnellement, et très bien en plus. Ça vaut d'autant plus la peine quand il est possible de trouver un texte où les mots idéals ont été mis dans l'ordre parfait pour dire exactement ce qui fut ressenti tout au long de cette soirée.
Bon, il ne manque que les anecdotes cools tel un dix dollars sur le plancher, un ballon volé, un sac banane improvisé, une vieille connaissance devenue photographe au Nightlife Magazine et une histoire d'amour et de jalousie espionnée. On s'en remettra.

Alors, merci au BangBang et surtout à Stéphanie Chicoine pour cet article


No Joy/Wavves/Best Coast : soirée torride des années 90

Stéphanie Chicoine
7 février 2011
Samedi soir, les Montréalais ont eu droit à une bordée de neige surprise. De quoi dérouter les jeunes femmes vêtues en robe de printemps suite au temps magnifique de l’après-midi. Pour ceux et celles qui étaient au Cabaret du Mile-End entre 21 heures et 1 heure du mat, ces derniers ont reçu une vague déferlante de musique montréalaise et californienne signée No Joy, Wavves et Best Coast.
Premier constat : tous les groupes ont joué aux heures promises à l’entrée. Un événement en soi. Je ne veux pas être baveuse, mais rares sont les fois où j’ai assisté à un spectacle qui débuta à l’heure.
Deuxième constat : le Cabaret du Mile-End s’est royalement transformé en hammam samedi soir. Même la chanteuse de Best Coast s’est plainte de la situation. Je la cite : « How come it’s so fucking cold outside and so fucking hot inside? It’s like a fucking sauna! »
Dernier constat: la salle possède le pire système de vestiaire au monde. Peut-être pas au monde, mais disons à Montréal. Il n’y avait que deux personnes au vestiaire pendant que des employés au bar se fouillaient dans le nez. De plus, il n’y avait pas réelle file d’attente, un vrai chaos.
Bon, passons aux choses sérieuses. Est-ce que le concert était bon oui ou non? Mets-en. Je n’ai qu’un seul bémol à propos des performances, mais pour connaître mon prix citron, faut lire mon billet jusqu’au bout. Pas de tricherie. Pas de lecture en diagonale. Niet.
No Joy : une belle découverte. J’ai eu à peine le temps d’écouter leur opus Ghost Blonde en chemin vers la salle, donc mes comparaisons risquent d’être peu étoffées, par contre, si l’album me semble plus près des influences shoegaze ‘à la Raveonettes’, le son en concert ressemblait énormément à The Pixies ou Sonic Youth. Un groupe qui ne réinvente pas le genre, mais qui s’écoute avec grand plaisir. Visuellement, les filles sortaient tout droit de la bande à Kurt Cobain. Chemise carottée, veston aux teintes pastelles, cheveux constamment dans le visage; bref, c’était foutrement 90′s. J’aurais bien aimé les entendre parler un brin, c’est quand même un groupe local, mais je comprends que la musique doit prédominer sur le bla bla lorsque tu dois livrer un set de trente minutes.
Wavves : De loin la meilleure performance de la soirée. Mon amie Katherine a su me donner la meilleure description de la performance entre deux chansons: « C’est comme du Blink-182 sur l’acide ». Nous avons eu droit à 40 minutes d’énergie pure, avec des spectateurs qui faisaient du bodysurfing et des ballons de plage qui virevoltaient partout dans la salle. Les pièces provenaient majoritairement deKing of the Beach, mais nous avons eu la chance d’entendre une ou deux nouvelles créations. Vraiment plaisant.
Comment bien intégrer l’ambiance californienne en concert? Des ballons gonflables voyons!
Un coupe de cheveux digne de mention. Je lui pardonne, il porte un chandail (sale, mais bon) d’un des mes nouveaux groupes préférés : Smith Westerns.
Best Coast : Le concert débute avec la pièce California Love de 2 Pac, qui sert d’introduction au groupe. J’étais toute ouïe.
Malheureusement, je préfère de loin écouter l’album que de voir le groupe en spectacle. La batteuse Ali Koehler semblait s’emmerder à mort et le multi-instrumentiste Bobb Bruno était un peu trop chillax à mon goût. En ce qui a trait à la chanteuse Bethany Cosentino, elle possède une voix d’ange et un look d’enfer, mais sinon, elle a le caractère d’une adolescente tout droit sortie du film Clueless. Un peu nonchalante, un peu arrogante et un peu vulgaire. La foule semblait bien aimer son attitude et le show en général par contre.
Le prix citron est donc remis à Best Coast. Dommage, car votre musique me transporte tout droit en Californie et j’adore ça, mais vous êtes déprimants à voir.
Merci infiniment à Blue Skies Turn Black pour la soirée!

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